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mercredi 1 mai 2013

L'épreuve, tome 1 : le labyrinthe - James Dashner


SCIENCE-FICTION - suspense, dystopie/post-apocalypse

L’épreuve - Tome 1 : le labyrinthe
de James Dashner
Paru chez Pocket Jeunesse en octobre 2012
416 pages

Résumé de l’éditeur :
Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.

Mon avis :
J’écris ces lignes le livre à peine fermé tant j’ai envie d’en parler.
J’avais investi dans cet ouvrage lors du salon de livre de Montreuil, endroit propice aux découvertes jeunesse et jeunes adultes. J’étais hypnotisée par la couverture, qui révèle une grande quête initiatique et une plongée dans l’inconscient du héros. Le labyrinthe, la plus vieille épreuve de l’humanité sera le décor de ce livre d’anticipation et de science-fiction dans la lignée d’Hunger Games.
Dès le départ le héros est perdu et amnésique, une sensation qui se retrouve très vite chez le lecteur, qui a l’impression d’être dans un beau morceau de gruyère : le décors, les personnages, les relations, tout est là... ne manque que le pourquoi : pourquoi seulement des garçons ? pourquoi amnésiques ? pourquoi faut-il trouver la sortie ? Thomas se retrouve au centre de l’agitation qu’à provoquée son arrivée et doit s’adapter. Il n’y qu’un but : sortir du labyrinthe. Il se laisse entraîner par les événements qui viennent bousculer la vie tranquille du labyrinthe mais, petit à petit Thomas va chercher la solution pour combattre les monstres mi-animaux, mi-machines, et s’échiner à comprendre quel est le but de cette drôle d’expérience, faut-il vraiment trouver la sortie ?

La coup de maître de l’ouvrage, outre cette frustration bien réelle qui nous fait palpiter et bouillir, réside dans l’angoisse constante du conflit interne à la communauté : de provocations en joutes verbales, la grande famille sait se diriger et apaiser, en apparence, les éclats de colère. J’ai pu éprouver de nombreux sentiments lors de cette lecture, d’abord la frustration, puis l’angoisse, l'incertitude, la colère et surtout la peur. Oui, on craint pour la vie de ces personnages qui ne sont pas plus avancés que le lecteur, impuissant face à la succession des événements.

C’est un récit initiatique, en ce sens où le personnage principal, Thomas, va grandir très rapidement dans ce labyrinthe, son inconscient, où il va redécouvrir un environnement familier. Le héros tente de résoudre le puzzle, l’énigme qui le mènera à grandir et acquérir la confiance en soi nécessaire pour trouver la solution. Il ne cesse de se remettre en questions et à douter, les marques d’un adolescent qui devient adulte et fait preuve de grandes capacités de réflexions. La rencontre avec ses démons, ses amours, ses souvenirs et ses doutes se fait au cœur de l’inconscient, au cœur du labyrinthe où chaque tournant peut cacher quelque chose...

En conclusion, un roman passionnant et palpitant où l’angoisse ne s'essouffle pas. Entre jeunesse et young adult, on est déjà dans l’aboutissement de la réflexion de l’adolescent, la dernière étape à franchir pour devenir adulte. A moins que le labyrinthe n’en décide autrement.... à lire pour les amateurs de romans jeunesse plus aboutis, ainsi que les amoureux de science-fiction et de mondes post-apocalyptiques. Et pour ceux qui n'ont pas envie, le film est prévu pour 2014 !

4 sur 5
Kronique par Adèle

vendredi 5 avril 2013

Les Fils de l'Air - Johan Heliot



SCIENCE-FICTION, uchronie, steampunk


Les Fils de l’Air
De Johan Heliot
Paru en 2009 chez Flammarion



Résumé de l'éditeur :


- Le ballon : Le Bourbon et l'Autrichienne sont dans le ballon !
- Attrapons-les avant qu'ils ne s'envolent ! Il ne faut pas qu'ils nous échappent !
Suspendu entre ciel et terre, on se sent si léger, libre de toute entrave, qu'on se croirait devenu un ange, songeait Charlotte, le regard perdu dans le bleu azur.
- Ne soyez pas triste, se méprit le roi. Nous sommes en vie.
- Nous vivrons, répéta Marie-Antoinette, dans un sourire attendrissant. Charlotte aimait cette nouvelle complicité.
Dire qu'il avait fallu que la France se soulève pour en arriver là !
1791, le destin de la France a basculé. Louis XVI s'est réfugié aux États-Unis, où, avec l'inventeur du ballon dirigeable, il fonde sa compagnie de transport aérien. Très vite, les ballons se multiplient dans le ciel de l'Amérique ; et donnent des envies de conquête... Les hommes ont soif de pouvoir ; les Fils de l'air mettent le monde à leur portée.


Mon Avis :
Un roman intéressant mais assurément pour un public d'adolescents !
L'avantage avec l'uchronie c'est que tout est permis, on peut remodeler l'histoire à sa guise en changeant un petit élément et laisser l'imagination voguer comme elle l'entend dans une autre époque. Cependant, lorsqu'on lit Les Fils de l'Air en tant qu'adulte, il y a tout de même des éléments difficiles à avaler. Le fait de retrouver une famille royale remplie de bons sentiments et de condescendance, adepte de certaines valeurs républicaines telles que la liberté, apparaît comme une étrangeté déconcertante jusqu’à l’apothéose finale que je vous laisse découvrir. Cependant il ne faut pas oublier que ce récit s'adresse en priorité à un public jeune et de ce point de vue ces extrapolations historiques peuvent sembler mineurs.
Pour ce qui est de l'histoire, elle est assurément entraînante. Nous suivons Charlotte, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, qui, dès la nuit de leur fuite de Versailles, s'est découvert une véritable passion pour la hauteur et le vol. Une héroïne intrépide mais pas surhumaine ce qui l'a rend d'autant plus attachante et proche d'une adolescente normale. C'est grâce à sa passion pour l'aviation et à son tempérament qu'elle s'est forgée son titre : la Fille de l'Air, et non pas du fait d’un quelconque pouvoir. Vous l'aurez compris, j'ai particulièrement apprécié le personnage de Charlotte qui a su m'étonner jusqu'à la fin et notamment lors de son face à face final avec le corsaire Surcouf.
D'autre part l'intrigue en général m'a agréablement surprise, l'aspect romantique que j'imaginais prépondérant (sans aucun fondement valable d'ailleurs) est largement délaissé pour faire place à une intrigue politique révélant un conflit mondial. Une guerre dont l'enjeu se situe dans les airs ! L'évolution de l'histoire est bien ficelé et on suit les évènements à différents niveaux que ce soit d'un point de vue purement politique ou directement sur le terrain dans les différents camps.
Pour finir, un des gros point fort de ce roman pour moi est l'aspect steampunk très travaillé. Étant une passionnée du genre, j'ai été particulièrement sensible aux descriptions des Charlènes et autres inventions ainsi que tout le processus politique et sociétal autour de la conquête de l'air.

3,5 sur 5
Kronique par Floriane