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jeudi 23 mai 2013

Trilogie All Souls - Deborah Harkness


FANTASTIQUE - Historique



Le Livre Perdu des Sortilèges : au commencement étaient la peur et le désir
* Trilogie All Souls, T.1 *
Deborah Harkness


Paru en mai 2011 aux éditions Orbit (Calmann-Lèvy)
528 pages

 





L’Ecole de la Nuit : puis vinrent la fuite et le passé
* Trilogie All Souls, T.2 *
Deborah Harkness


Paru en septembre 2012 aux éditions Orbit (Calmann-Lèvy)
552 pages


Résumés de l’éditeur :
(Tome 1)Diana Bishop est la dernière d'une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé dpuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous - démons, sorcières et vampires - le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu'énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au coeur de la toumente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

Mon avis :
Je pourrais bien entendu vous parler de chaque tome séparément, car oui ils sont traités différemment par l’auteur, l’intrigue, les lieux ne sont pas les mêmes. Cependant, je me doit de traiter cette trilogie (dont deux tomes sont sortis actuellement aux éditions Orbit) d’un seul bloc. Sans connaître la fin, je peux tout de même vous en parler, car je sais que je retrouverai bientôt ces merveilleux personnages, leurs relations et les ombres qui planent au-dessus d’eux.

Voici un roman d’une très grande qualité : la rédaction et la langue y sont impeccables, le vocabulaire précis et juste, la lecture en est très fluide, agréable sans fausse note. Il y a donc un vrai travail éditorial tant dans la version américaine que française. L’autre grande qualité de l’ouvrage repose sur les bases historiques très solides que l’auteur à insérer dans son récit. Deborah Harkness est d'ailleurs professeur d’histoire à l’université avant d’être écrivain. Aussi, les détails historiques ainsi que les grandes lignes sont d’une justesse et d’une précision à toutes épreuves, bluffant et cultivant. Le lecteur sait donc être dans la réalité vérifiée et pas seulement dans un univers fantastique. Enfin, une troisième ligne : la maturité. Bien que l’on se situe dans un univers en partie fantastique (vampires, sorcières et démons se côtoient dans notre monde, mais les simples mortels l’ignorent), les personnages sont des adultes (entre 27 et 38 ans), ce qui laisse présager d’une certaine maturité et d’une certaine réflexion dans leur actes et décisions. Aussi ne vous attendez pas à des princes charmants et méchantes sorcières. Deborah Harkness joue avec une sensibilité mature, adulte qui convient très bien à tous types de publics, jeunes comme adultes.
Voici donc déjà trois grandes lignes qui devraient vous faire apprécier cet ouvrage.

Parlons à présent du contenu. Je vous ai parlé de sorcières, vampires et démons, mais cela n’a pas d’importance, car ce n’est pas un ouvrage de bit-lit pour adolescente effarouchée. Le lecteur est plongé au coeur d’intrigues politiques qui mettent en jeux les quatre espèces : les trois citées précédemment ainsi que les humains, ignorants de l'existence des autres. La guerre est imminente suite à la découverte de l’Ashmole 782, l’étrange manuscrit découvert par Diana. Les personnages se découvrent des capacités insoupçonnées et c’est le début de recherches et d’intrigues familiales et politiques. Tout ce petit monde se mélange et la plongée dans l'histoire se fait avec extase : l'alchimie, la création, la religion, la guerre... tant d’éléments favorables au mystère !

Le tome deux est assez différent du premier volet, sans trop vous en dire nous changeons de lieu et de culture. Le texte est plus descriptif dans une large partie de l’ouvrage. Cependant, dépassé la moitié, les événements s'enchaînent et les découvertes sont surprenantes ! On rencontre de nombreux nouveaux personnages au caractère et au passé inattendus, et dont le lecteur aura entendu parler. Diana et Mattew doivent s’adapter et vont surtout vraiment évoluer bien qu’ils aient tout deux déjà atteint l’âge adulte. Le message est clair : on a jamais fini de grandir et d’apprendre (même lorsqu’on est un vampire millénaire), et il y a bien des interprétations aux faits historiques.

En conclusion, je ne pense pas avoir trouvé un seul point négatif dans ces ouvrages, où la qualité du fond et de la forme est saisissante. Toutes les kroniqueuses du blog l’on lu, et je peux vous assurer que nous sommes toutes du même avis.

5 sur 5 
Kronique par Adèle

mercredi 1 mai 2013

L'épreuve, tome 1 : le labyrinthe - James Dashner


SCIENCE-FICTION - suspense, dystopie/post-apocalypse

L’épreuve - Tome 1 : le labyrinthe
de James Dashner
Paru chez Pocket Jeunesse en octobre 2012
416 pages

Résumé de l’éditeur :
Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.

Mon avis :
J’écris ces lignes le livre à peine fermé tant j’ai envie d’en parler.
J’avais investi dans cet ouvrage lors du salon de livre de Montreuil, endroit propice aux découvertes jeunesse et jeunes adultes. J’étais hypnotisée par la couverture, qui révèle une grande quête initiatique et une plongée dans l’inconscient du héros. Le labyrinthe, la plus vieille épreuve de l’humanité sera le décor de ce livre d’anticipation et de science-fiction dans la lignée d’Hunger Games.
Dès le départ le héros est perdu et amnésique, une sensation qui se retrouve très vite chez le lecteur, qui a l’impression d’être dans un beau morceau de gruyère : le décors, les personnages, les relations, tout est là... ne manque que le pourquoi : pourquoi seulement des garçons ? pourquoi amnésiques ? pourquoi faut-il trouver la sortie ? Thomas se retrouve au centre de l’agitation qu’à provoquée son arrivée et doit s’adapter. Il n’y qu’un but : sortir du labyrinthe. Il se laisse entraîner par les événements qui viennent bousculer la vie tranquille du labyrinthe mais, petit à petit Thomas va chercher la solution pour combattre les monstres mi-animaux, mi-machines, et s’échiner à comprendre quel est le but de cette drôle d’expérience, faut-il vraiment trouver la sortie ?

La coup de maître de l’ouvrage, outre cette frustration bien réelle qui nous fait palpiter et bouillir, réside dans l’angoisse constante du conflit interne à la communauté : de provocations en joutes verbales, la grande famille sait se diriger et apaiser, en apparence, les éclats de colère. J’ai pu éprouver de nombreux sentiments lors de cette lecture, d’abord la frustration, puis l’angoisse, l'incertitude, la colère et surtout la peur. Oui, on craint pour la vie de ces personnages qui ne sont pas plus avancés que le lecteur, impuissant face à la succession des événements.

C’est un récit initiatique, en ce sens où le personnage principal, Thomas, va grandir très rapidement dans ce labyrinthe, son inconscient, où il va redécouvrir un environnement familier. Le héros tente de résoudre le puzzle, l’énigme qui le mènera à grandir et acquérir la confiance en soi nécessaire pour trouver la solution. Il ne cesse de se remettre en questions et à douter, les marques d’un adolescent qui devient adulte et fait preuve de grandes capacités de réflexions. La rencontre avec ses démons, ses amours, ses souvenirs et ses doutes se fait au cœur de l’inconscient, au cœur du labyrinthe où chaque tournant peut cacher quelque chose...

En conclusion, un roman passionnant et palpitant où l’angoisse ne s'essouffle pas. Entre jeunesse et young adult, on est déjà dans l’aboutissement de la réflexion de l’adolescent, la dernière étape à franchir pour devenir adulte. A moins que le labyrinthe n’en décide autrement.... à lire pour les amateurs de romans jeunesse plus aboutis, ainsi que les amoureux de science-fiction et de mondes post-apocalyptiques. Et pour ceux qui n'ont pas envie, le film est prévu pour 2014 !

4 sur 5
Kronique par Adèle

vendredi 5 avril 2013

Warbreaker - Brandon Sanderson



ROMAN DE FANTASY


Un bon Sanderson, mais pas le meilleur


Warbreaker
De Brandon Sanderson
Paru en Octobre 2012 aux éditions Orbit
560 pages


Résumé :
C’est l’histoire de deux soeurs. Siri épousera le Dieu-Roi à la place de Vivenna.
Siri sera l’amie de Chanteflamme, un autre dieu qui n’aime pas son travail.
Vivenna rencontrera des mercenaires mais aussi Vasher,
un étrange personnage et sa mystérieuse épée, Saignenuit.
Elles découvriront la magie BioChromatique, qui utilise le Souffle.
Un Souffle qui ne peut être récupéré que sur une personne à la fois.


Mon avis :
Voyez-vous, je me suis retrouvée comme une idiote devant mon libraire (la bouche grande ouverte et les yeux exorbités) quand j’ai vu qu’il y avait un nouveau Brandon Sanderson. Après avoir eu une relation intense avec sa trilogie Fils-des-Brumes (chez Orbit) je me suis précipitée pour cet achat !
Parlons bien, je n’ai pas trop aimé la couverture radicalement opposée à ce qu’Orbit nous avait proposé pour Fils-des-Brumes. Mais au fil de la progression de ma lecture il me paru évident que c’était un choix judicieux :
Le fond blanc est juste car c’est le moi profond des héroines, qui ont vécu dans un palais blanc où les couleurs sont blasphématoires. Les couleurs de la ville d’Hallendren où se rend Vivenna, l’entourent et se dégagent de l’ombre du Palais du Dieu-Roi (symbole de la ville d’Hallendren). Ces couleurs viennent entacher le fond blanc, lui faisant repenser ses croyances. Le blanc de la foi des soeurs et les couleurs de leurs nouvelles vies se mélangent jusqu’à l’acceptation.


Parlons de l’intérieur à présent : Brandon Sanderson, qui aurait encore un nombre incalculable de manuscrits dans ses tiroirs, nous présente un nouvel univers avec ses spécificités propres. On y retrouve ces thèmes chers à l’auteur : la politique, la guerre imminente, la magie, la famille, le changement et les choix difficiles. Le Dieu-Roi qui gouverne, plus proche des hommes qu’aucun autre dieu. Tyrannique et vénéré, il me rappelle le Seigneur Dieu de Fils-des-Brumes (hasard dans la similitude des appelations ? je ne pense pas).


Le rythme commence doucement. Dans les cent premières pages, on suit quatre histoires différentes : Vasher, Vivenna, Siri, Chanteflamme, les chapitres sont courts et absolument aucun lien n’existe entre ces quatres histoires, les aventures sont différentes. J’ai trouvé que les rencontres étaient un peu prévisibles. Néanmoins à partir du premier quart de l’ouvrage le rythme s’accélère, les intrigues se créent et l’on attend avec impatience de connaître le fin mot de l’histoire ! Les personnages affirment leur caractères, les carapaces se fissurent et tout ce beau monde révèle ses secrets ! Mais si vous connaissez Brandon Sanderson, vous savez que la vérité est très bien cachée et qu’à la fin tous les faux-semblants s’écroulent.


J’ai beaucoup apprécié ce one-shot, dont l’univers et l’histoire sont royalement construits et aboutis en à peine 500 pages par un auteur qui a déjà fait ses preuves. Cependant, la lente mise en place de l’intrigue m’a un peu déçue, aussi c’est un bon Sanderson, mais pas le meilleur. Je recommande bien entendu la lecture aux fans, aux apprentis en Fantasy ou qui voudrait lire un premier titre de l’auteur. Pour tout le monde en fait ! même les rodés de la Fantasy pourront s’y coller, car Brandon Sanderson est un génie dans l’art de la tromperie, ne laissant jamais le lecteur apercevoir les failles des personnages où leurs intentions profondes. On se laisse surprendre à chaque fois !
Il faudra atteindre la dernière page pour comprendre le titre !


Pour les chevronnés de Sanderson : saviez-vous que l’on retrouve toujours le même personnage dans ses livres ? si vous avez lu Elantris, Fils-des-Brumes et Warbreaker n’hésitez pas à nous en faire part ;)


4,5 sur 5
Kronique par Adèle

vendredi 22 mars 2013

Conférence - aux origines de la Fantasy


vendredi 22 mars 2013 - Salon du Livre de Paris
L'univers de la Fantasy a une longue histoire. Depuis l'antiquité, des mondes magiques peuplés de créatures mythiques nourrissent notre imaginaire. Quels sont nos mythes contemporains ? Qu'est-ce qui relie la «Faërie » de J. R. Tolkien telle qu'il la désignait lui-même aux nouvelles formes que prend l'écriture fantastique ?

Avec : Olivier PERU (J'ai lu), Pierre PEVEL (Bragelonne), Thibaud ELIROFF (J'ai lu), André-François RUAUD (Folio).
Animé par Jean-Luc RIVERA

Compte-rendu de la conférence :

Les présentations sont faites, tout le monde s’installe et fait silence. Commençons par une définition de la fantasy par A-FR.

D’où nous viens ce terme de Fantasy ? c’est un savant mélange de fantastique et de fantasme, tout simplement.
La définition de la Fantasy est plutôt récente puisqu'elle date des années 60, avec le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien. Un petit éditeur américain avait voulu reprendre les droits de publications de la célèbre trilogie mais mal organisé, l’affaire lui passe sous le nez. Cet éditeur décide alors de rééditer de vieux textes anglais. Comme les récits bretons, ceux de Chrétiens de Troy ou les contes de Perrault mainte fois repris, ces textes regorgent d’aventures et de merveilleux. Aux XIXe/XXe siècles ces contes et textes deviennent des romans. Aux États-Unis, le premier grand succès, et toujours un modèle, est le Magicien d’Oz.

Après cette introduction sur l’histoire de la Fantasy, Thibaud Eliroff nous décrit les divers genres de Fantasy :

L’heroic-Fantasy est, quant à elle, un genre aussi vieux que le monde, puisque les premiers textes anciens, comme la bible, dépeignent des morales agrémentées de merveilleux, d’imaginaire.
Dans la Fantasy urbaine, le héros principal est dans notre monde réel, mais il comprend les phénomènes magiques qui s’y passent (un genre que l’on rapproche de la Bit-Lit).

En France, nous voyons surtout la Fantasy comme un univers médiéval fantastique. Bien plus simple que ça, c’est un univers qui est compris naturellement par le narrateur et les personnages, à la manière des univers de Tolkien.
Quelques exemples de pure Fantasy avec de grands auteurs :

  • GRR Martin (le trône de fer) : Un univers médiéval qui se base surtout sur des événements historiques du monde créé. L’auteur s’est bien plus basé sur l’histoire que le développement de la magie.
  • Robin Hobb (l’Assassin royal) : Les femmes sont bien moins représentées parmi les écrivains de Fantasy, cependant Robin Hobb enchaîne les succès littéraires. Ses univers sont plus centrés sur la psychologie des personnages, leurs réactions par rapport à leur monde, les personnages y sont plus humains et sensibles.


Ce qu’il y a de remarquable chez les américains (qui dominent la Fantasy), est leur capacité à imaginer des univers basés sur une histoire qu’il ne connaissent pas. Leur pays n’a que quelques siècles, trop jeune pour avoir connu le Moyen-âge. Pourtant, le Trône de Fer (Game of Thrones) remporte un énorme succès sur le vieux continent !

Olivier Peru enchaîne sur sa manière de concevoir la Fantasy, notamment grâce à l’exemple des Hauts-Conteurs. On retrouve certains codes universels dans la Fantasy (dragons, châteaux, nains, elfes...). La Fantasy permet de jouer avec tous ces événements et personnages, mais il faut rester dans les limites connues de l’univers, jouer avec des règles cohérentes.
L’autre chose très importante, en dehors des limites, ce sont les personnages, car ce sont eux qui font vivre le récit, ils on leurs faiblesses et ne sont pas capables de tout. Le héros, un homme seul avec ses faiblesses, peut cependant tout renverser... tant que c’est crédible !

Pierre Pevel enchaîne alors sur sa vision de la Fantasy. Il est l’auteur des Lames du Cardinal, un roman de Fantasy qui se veut historique et qui se définit dans le même univers que les Trois Mousquetaires de Dumas. Pour lui, le roman historique est très lié à la Fantasy. Le folklore de l’époque peut être très facilement mis en scène, car il reçoit l’appuie des écrits bibliques : oui, dans la bible on trouve dragons et autres faunes ! Le but du jeu est d’y faire croire en donnant des détails, en étant cohérent (cause/conséquence), si une action est impossible mais que la réaction est humaine, alors le lecteur peut y croire, car il y a une cohérence entre l’univers et la psychologie.

Ces deux témoignages d’auteurs confirment donc que ce qui donne sens à la Fantasy, c’est la crédibilité qui s’acquière par la cohérence, il faut poser les limites. Ainsi, moins de la moitié de ce qui a été imaginé par l’auteur se retrouve dans le livre, l’autre moitié est pensée mais non dite : quelles sont les saisons, où se lève et se couche le soleil, comment s’est formé l'univers.... Mine de rien, le hors-champ est là.

Il est un type de fantasy qui a fait parlé de lui : l’Urban Fantasy. Comme l’indique le nom on est dans un univers proche du notre, moderne. La trame est moins historique que policière. On observe une évolution du traitement de la magie, souvent, elle n’est pas innée pour le personnage principal, il y a un processus d’apprentissage (par la langue, la science, la pratique). On y range souvent la Bit-lit.
Si vous cherchez de quoi lire, Ben Aaronovitch et Kate Griffin sont des maîtres du genre.

Mais aujourd’hui, le nouveau genre c’est le rétro. On parle du style Victorien de nos amis anglais croisé à l’univers de Jules Vernes et des inventions : le Steampunk ! De nombreux ouvrages arrivent chaque jour (on vous recommande d’ailleurs Le Protectorat de l’Ombrelle !). Folio nous  a d’ailleurs annoncé avoir passé commande pour un ouvrage sur Paris au XIXe siècle... version Steampunk !

Pour finir, Thibaud Eliroff nous parle des perspectives commerciales : dans les années 90-2000 le genre a connu un boom, notamment grâce au Seigneur des Anneaux et à Harry Potter : le cinéma a participé à cette explosion du genre. On sent tout de même une forte concentration du genre chez les anglo-saxons, on importe, on traduit. Mais aujourd’hui, de plus en plus, les français gagnent du terrain, voire toute l’Europe. On essaye de se détacher des critères.

L’avis d’Adèle :
Pour moi, qui connais plutôt bien l’univers du fantastique et de la fantasy en tout genre, cette rencontre fut enrichissante pour les intervenants. Il est vrai que je connaissais mal le fonds des éditions J’ai Lu, surtout en fantasy, et cela m’a permis de (re)découvrir des auteurs. Cependant, la description des différents types de fantasy ne m’a pas éblouie, étant déjà très claire pour moi. Je pense qu’il s’agissait plus ici de convaincre les récalcitrants à la fantasy et quelque part “d’officialiser” le genre . Les intervenants ont selon moi, tout de même réussi à intéresser un plus large public à la fantasy, qui n’est pas  un genre “facile” (à écrire et à lire) comme beaucoup le croient, mais au contraire très creusé et qui demande un grand travail de fond.
Par ailleurs, les auteurs ont aussi parlé de leurs collègues outre manche et outre atlantique, car les intéressés le savent, ce sont les pays les plus prolifiques dans  le genre.

Quelques points négatifs : selon mois la place de la France et de l’Europe dans ce milieu littéraire n’a été que très très peu abordée. J’aurais souhaité un peu de cocorico et savoir où se situait l’hexagone dans la littérature fantasy.